La Saintélyon


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Schéma du dénivelé de la Saintélyon


Introduction

Voila c’est fait en 7 h 21 soit 9,5 km de moyenne avec 1300 m de dénivelé positif et un terrain bien boueux. Mais pas d’excuse foireuse, le premier met 5H01 comme les autres années, soit une moyenne de 13,8 Km/h, et pour se faire encore plus mal, cet E.T me colle 20 min tous les 10 km ( Y a du travaille ...). Moralité, je suis bien meilleur en brèle ou sur la totalité des secteurs chronométrés, du Dakar, j’ai pris qu’un 1/4 d’heure aux 100 km ! Cependant, compte tenu du peu d’entrainement, du manque d’expérience, et du nombre impressionnant d’abandons ( + de 1000), je suis satisfait surtout dans la gestion de l’avant pendant et après course. A part deux grosses ampoules à mes 4 ième orteils ( Pourquoi eux ?), deux ongles noirs ( Cette fois sur les 3 iéme orteil) et un nombre impressionnant de pets, rien à déclarer pour l’instant. ( Tu l’auras bien ta prothèse de genou mon gaillard à faire le con !)

La course :



Départ très impressionnant, il y a avait un record absolu pour la compète des 69 km plus de 4500 personnes. Cela tient dans un couloir de 200 m de long sur 20 de large !
Ma plus grosse "défaillance" je l’ai connue au départ, j’en menais pas large, un mal de jambes impressionnant type jambes de plomb. Comme j’étais parti devant, j’ai cru que les 4500 types me doublaient. Grand moment de solitude, dans ces cas- la, c’est la grande leçon d’humilité. C’est comme sur le Dakar, il faut patienter car le corps va réagir pour te permettre de rebondir pour te protéger mais tu ne sais pas quand ? C’est très long 3/4 d’heure de souffrance. Dès les premières montées, et chemins je me suis senti bien. A Sainte Catherine, j’étais sur les bases d’un 6 h avec 10 Km/ h. Seulement voila, c’est du trail . Le chemin jusqu’à St genoux était un sigle-trace donc impossible de doubler dans une boue d’anthologie. Courir dans la boue, c’est comme monter une dune de sable, les appuis patinent, les adducteurs souffrent ( Pied en travers) mais surtout tu avances pas ! Résultat 25 minutes dans la vue. Après Saint genoux, compte tenu que je m’étais contenté de subir les 10 km précédents sans véritablement me mettre dans le rouge, j’avais du jus ! Donc grand moment d’aisance voire de bonheur, jusqu’à Soucier en Jarez. Musique à donfe (Albinoni) je volais, euh ! presque ( Bien failli m’étaler deux, trois fois dans la boue). L’impression du moment a également été majoré par la découverte d’un paysage féerique, les lumières de Lyon dans le lointain sur fond de ciel étoilé... Il est a ce moment 4 heures du matin, on a parcouru 42 km, les endorphines t’envahissent progressivement le cerveau apportant cette pointe de bien être qui, je crois, donne à tout sport ce gout irremplaçable. Mais tout n’étant que cycles chez les vivants, il faut s’attendre au coup de moins bien qui a de grandes chances de te calmer un moment. C’est la que l’expérience du sport peut te servir. Pendant ton euphorie, faut te gaver, boire et manger toutes les 5 min sans excès, mais surtout penser à te ménager en prévision du cataclysme qui va bientôt te tomber sur la tronche !
Il arrive souvent gentiment, sans se presser, les foulées sont moins aériennes, les pompes tapent de plus en plus, les douleurs se réveillent, les amorces de crampe te titillent la voute plantaire, les kilomètres ne passent plus...Alors là, faut tout faire pour oublier ta douleur en avançant ce que tu peux tout en essayant de ne pas te faire une cheville ou de t’étaler comme une grosse m .. dans une flaque de boue car le manque de tonus est de rigueur. C’est ton corps qui régule, rien ne serre de le brusquer plus sous penne d’implosion définitive. Dans ce cas, il est bon d’avoir de l’imagination, penser à des plaisirs en tout genre... Le but : gagner du temps pour essayer de te détacher de ton corporel qui souffre en attendant que celui-ci mette en place les mécanismes de défense pour te permettre de poursuivre ta fuite en avant. Plus tu es entrainé, plus ton corps agit rapidement voir automatiquement à chaque nouveau stress. Alors là, je les ai fumées les endorphines sur ce couplet ! Pour mon cas, la bavante est arrivée, 5 km avant le dernier ravitaillement. Sortie de celui ci, il reste 12 km dans Lyon qui commencent par une superbe montée d’environ 1,5 km . A ce niveau de la course, la montée c’est presque du bon car tu marches, tu recharges la machine en sortant tes dernières barres qui répondent au gentil nom de « Coup de fouet ». Une fois que tu as fait le plein, tu calcules le temps qu’il te reste a souffrir. Il est alors 6 H 20, je me fixe d’arriver dans une heure, surement trop ambitieux car il reste encore 10 km . L’esprit doit être fort pour pousser ce « grand corps malade » avec le risque de le mettre out. Autour de toi, c’est un peu la débâcle, chacun essaie tant bien que mal de rejoindre le port. C’est un peu la cour des miracles . Tu te mens pour éviter de t’arrêter, tu essaie de t’accrocher à ceux qui te doublent. Seul la ligne d’arrivée compte, c’est long, c’est dur. Les dernier 100 m arrivent alors que tu n’y crois plus. La ligne passée, tu te retrouves comme un c.. avec ton temps, ton classement. En fait, tu t’es battu pour une place dont tout le monde se fout . Personne n’est là pour t’accueillir, mais tu n’es pas seul, tu as tes odeurs et tes douleurs !

Le garenne



Association loi 1901 AMIS : « Assistance Médicale Inter Sport » 06.61.22.87.46 - Dr Jérôme FEUILLADE : scmn.maurin@yahoo.fr
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