Les hémorroïdes

- Cela touche pratiquement un français sur deux, comme facteur de risque on retrouve la moto...de route, je m’en moque je fais de l’enduro ! En tout cas, voici quelques explications et conseils qui vous éviterons de rouler debout sur votre R1 en sifflant la marseillaise !

Hémorroïdes

- Souvent assimilées à des varices mal placées, il s’agit en fait d’un truc super compliqué ( Shunt artiero veineux) qui peut s’apparenter pour parler motard, a des clapets de moteur 2 temps, dont le rôle est, la régulation fine du sphincter anal (élimination des gaz). Les hémorroïdes résultent donc d’une dilatation et d’une altération de ce système vasculaire, en fait d’une embrouille de clapet !

- Les causes ne sont pas toutes élucidées, On peut individualiser certains facteurs favorisant :
*Hérédité ( La taupinière de mémé)
* Professions (chauffeurs)
*Sédentarité
*Certains sports (équitation, cyclotourisme, motocyclisme)
*Constipation...

- On distingue les hémorroïdes externes et les hémorroïdes internes.

L’hémorroïde externe :

- Elle se présente comme une tuméfaction bleutée au niveau de l’anus, elle peut entraîner démangeaisons et saignements lors de la selle, non compliquée elle n’est pas douloureuse, au pire elle occasionne une simple gêne.

Les complications :

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Un collier aussi rare que douloureux !


*La thrombose externe : un caillot s’est formé dans l’hémorroïde qui devient très douloureuse, bleu foncé et dure. Le traitement le plus radical est l’incision sous anesthésie locale qui entraîne un soulagement immédiat.( La panacée de l’urgentiste) Il restera souvent en souvenir une marisque (petit morceau de peau en excès sur la marge... pas trés virile en fait !).

*La crise hémorroïdaire : il s’agit de l’inflammation d’un paquet d’hémorroïdes externes avec oedème (gonflement) et douleur. L’incision n’est plus conseillée, un simple traitement médical suffit (crème, anti-inflammatoire et veinotonique type Daflon a dose de cheval, laxatif).

Les hémorroïdes internes :

- Elles siègent dans le canal anal et sont donc invisibles. Elles entraînent des épisodes de prurit et des saignements lors de la défécation.

- Il existe 4 degrés dans l’évolution :

*Degré 1 : simple bombement dans le canal anal
*Degré 2 : sortie du canal anal lors des efforts, donnant une gêne parfois des douleurs.
*Degré 3 : extériorisation des paquets hémorroïdaires lors de la défécation, la réduction ne peut se faire que manuellement par le patient.
*Degré 4 : Les paquets hémorroïdaires sont irréductibles et restent constamment plus ou moins extériorisés entraînant gêne, suintements et saignements.

Les complications :

- Il existe des micro-thromboses à répétition au sein des paquets hémorroïdaires. Le danger réside dans la thrombose plus importante avec oedème violacé et très douloureux du prolapsus hémorroïdaire totalement irréductible : on parle d’étranglement hémorroïdaire. La chirurgie est la seule alternative à appliquer très vite.

- Des anémies ferriprives par saignement sur le long terme.

Les traitements :

Ils sont nombreux car aucun n’est parfait.
Ils sont a discuter avec votre Gastroenterologue.
- La sclérose comme cela est pratiquée pour les varices : Efficace sur les saignements mais douloureux.
- La cryothérapie : même principe que dans la sclérose mais on utilise le froid.
- La photocoagulation infrarouge.
- Les ligatures élastiques
- L’hémorroïdectomie : traitement chirurgical le plus radical mais la technique actuelle nécessite un arrêt de travail de 3 à 4 semaines et les douleurs postopératoires sont souvent importantes et persistent une quinzaine. Une nouvelle technique américaine utilisant une agrafeuse spéciale semble prometteuse. A suivre...

By le Garenne. Aih ! Aih !



Association loi 1901 AMIS : « Assistance Médicale Inter Sport » 06.61.22.87.46 - Dr Jérôme FEUILLADE : scmn.maurin@yahoo.fr
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